Northfork
de Mark & Michael Polish
Combien d'entre vous ont vu Northfork ?
Peu, j'imagine.
Moi-même (pourtant assez cinéphile) n'en avais jamais entendu parler avant de le découvrir "par hasard" à la vidéothèque de mon quartier, ici à Bruxelles.
Le résumé m'a immédiatement attirée :
Dans deux jours, le village de Northfork sera englouti sous les eaux du nouveau barrage. Tous les habitants doivent être évacués. Des employés du gouvernement, parés de leurs imperméables noirs, sont engagés pour convaincre les quelques irréductibles qui ne veulent pas quitter leur terre. Alors que l'heure fatidique approche, un orphelin de neuf ans est cloué au lit par une très forte fièvre, un prêtre dévoué à son chevet. L'enfant rêve à des créatures extraordinaires qui pourraient être des anges...
Nul doute que le fait que je sois par ailleurs l'auteur d'un opus angélique n'y était pas étranger...
Premier visionnage et enchantement immédiat, qu'il s'agisse de l'histoire (bibliquement métaphorique à souhait) ou des images à la troublante étrangeté, le tout baignant dans une atmosphère délicieusement délétère et imaginative aussi, pour un ensemble hors des sentiers battus qui interroge, intrigue et fascine de bout en bout.
Amateurs d'imaginaire et d'étrangeté, n'hésitez pas, ce film - auquel l'on pardonne volontiers quelques failles narratives - est fait pour vous, vous pouvez me croire !
A classer dans la même catégorie que The Reflecting skin ou Les Trois couronnes du matelot, dont je m'en vais vous parler juste après...