Collège des traducteurs littéraires de Seneffe

Direction : Françoise Wuilmart

 

Stage d’initiation au sur-titrage de spectacles

                                           du au 2 au 7 avril 2018

 

Au cours des trois dernières décennies, les échanges internationaux de spectacles lyriques et dramatiques, pratiqués par de nombreuses maisons de théâtre et d’opéra et par la plupart des grands et petits festivals, ont fait du sur-titrage un artisanat aujourd’hui indispensable au bon accueil des soirées en langues étrangères et une application originale de l’art de la traduction littéraire.

Comme chaque année depuis 2006, Françoise Wuilmart accueille au domaine du château de Seneffe une douzaine de stagiaires et confie à Michel Bataillon et Pierre-Yves Diez le soin de leur apporter une formation initiale dans les trois domaines dont relève le sur-titrage : les techniques d’affichage d’un élément graphique dans l’espace de la représentation, la traduction d’un texte joué ou chanté et son découpage en fragments calibrés, l’affichage de ces titres qui aide le spectateur à suivre en temps réel l’action et les dialogues.

Cette formation s’adresse à des personnes qui maîtrisent au moins une, et de préférence plusieurs langues étrangères, qui pratiquent la traduction littéraire, qui ont une connaissance des formes contemporaines de la représentation théâtrale et qui ont une bonne maîtrise de leur ordinateur portable, PC de préférence.

Cette session d’avril 2018 s’inscrit dans le droit fil des dix précédentes où une centaine de stagiaires ont découvert les exigences concrètes de cette nouvelle discipline et ont depuis diversifié leurs pratiques de la traduction. Ce stage sera toutefois différents des précédents : il tiendra nécessairement compte de l’évolution très rapide des techniques de projection et d’affichage sur des surfaces graphiques connectées ainsi que des améliorations apportées au cours des deux dernières années aux logiciels spécifiques au sur-titrage.

Et puis, la rédaction par Michel Bataillon, Pierre-Yves Diez et Laurent Muhleisen d’un Guide du sur-titrage au théâtre, publié
et mis en ligne en 2016 par la Maison Antoine-Vitez, Centre international de la traduction théâtrale, permet désormais aux stagiaires d’acquérir une connaissance préalable des grands principes théoriques et d’aborder plus rapidement les exercices pratiques du stage.

Pierre-Yves Diez est concepteur du logiciel Torticoli et Michel Bataillon est traducteur d’allemand, conseiller artistique, et président de la Maison Antoine Vitez. Au fil des ans, le linguiste Bataillon a assimilé peu à peu les données techniques élémentaires et indispensables, et le technicien Diez, au contact d’une multitude de langues, est maintenant lui aussi de très bon conseil sur le découpage d’un texte joué, même dans des langues qu’il ne parle pas.

Au cours d’une première journée, le lundi, ils commencent par une présentation du sur-titrage sous ses aspects littéraires et linguistiques, esthétiques et théâtraux. Puis ils décrivent la chaîne des étapes techniques et la gamme des appareils disponibles dans les théâtres et sur le marché. Dans la seconde partie de la journée, les stagiaires choisissent en fonction de leurs langues et de leurs goûts un ou deux spectacles qui leur serviront dès le lendemain comme support de travaux pratiques.

La vidéothèque de Pierre Yves Diez, des captations sous forme numérique ou DVD, est composée de spectacles étrangers présentés en France dans les dernières années dont on possède les traductions françaises éditées et le texte dans la langue jouée – anglais, allemand, italien, espagnols, portugais, russes… Il est bien que dès le deuxième jour, les stagiaires puissent se mettre au travail sur un extrait de spectacle qu’ils ont choisis.

Avec Pierre-Yves Diez, ils vont se familiariser avec le logiciel Torticoli, maintenant métamorphosé en Opus qui sera leur principal outil de travail et qu’ils pourront comparer à Power Point. Michel Bataillon guide individuellement les stagiaires pour le découpage en titres d’un texte joué et la création juxtalinéaire d’un texte lu. Dès qu’un stagiaire sera prêt à projeter une séquence d’un quart d’heure à vingt minutes, il soumettra son travail à la critique collective portant sur la traduction, le découpage et la régie, familièrement nommée »topage ». Ces projections commencent, si possible, dès le jeudi après-midi et peuvent aussi avoir lieu après le dîner.

Une grande salle commune câblée, avec vidéoprojecteur et écrans, permet le travail collectif en atelier, mais toutes les chambres sont équipées en wifi et la bibliothèque propose de nombreux recoins où s’isoler, ainsi qu’une importante collection de dictionnaires.

Michel Bataillon a l’intention de proposer aux germanistes de travailler, entre autre, sur le spectacle de Robert Wilson Faust I & II qui offre une belle gamme de difficultés.

L’objectif du stage est d’abord de comprendre en quoi la traduction théâtrale diffère de la traduction littéraire et en quoi la rédaction et le découpage des sur-titres diffèrent de la traduction théâtrale pour la scène. Et ensuite de s’exercer pendant deux ou trois jours à la manipulation d’un logiciel sur un texte dramatique et un spectacle. Un stagiaire, s’il est bon traducteur, pourra se lancer alors dans l’écriture d’un sur-titrage et il aura aussi une petite expérience de la régie des titres. À chaque stage, un ou deux stagiaires ont découvert qu’ils avaient les qualités qu’exige « le topage » et ont ensuite acquis assez rapidement une expérience professionnelle dans ce domaine directement lié à la scène et au jeu de l’acteur.

Le coût de cette formation de cinq journées, avec hébergement tout confort et pension complète assurée par le chef Claude Pohlig, s’élève à 850 euros. Pour que le stage ait lieu, il faut que douze stagiaires s’inscrivent. Si cette condition n’était pas remplie – ce qui, en dix ans,  ne s’est jamais produit – les organisateurs se verraient alors contraints de l’annuler.

 

Pour tout renseignement et pour les modalités d’inscription, veuillez vous adresser à

Françoise Wuilmart, directrice du CETL
ctls@skynet.be
+32 (0) 496 25 01 52

Pour en apprendre davantage sur le Collège de Seneffe, retrouvez Françoise Wuilmart en interview ici

 

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