Un nouveau livre à paraître !
Une année après La Ville de la Pluie (Maelström, Bruxelles), j’ai le plaisir de vous annoncer la sortie le 4 décembre 2015 chez Eléments de langage de mon quatrième opus à compte d’éditeur (le cinquième, Petit Manifeste de poésie quotidienne, était publié sur Amazon).
Le parcours de ce livre atypique, écrit en 2003, a été des plus difficiles et, tout comme mon Bûcher des anges, il lui aura fallu une bonne dizaine d’années pour trouver preneur (ce qui devrait donner du courage à tous !). C’est que c’est un texte plutôt particulier, un long dialogue ininterrompu et poétique qui ne se classe ni dans le théâtre ni dans le roman, et qui erre de capitale en capitale et de vision sordide en évocation sensuelle ou érotique pour nous offrir un curieux échange onirique qui emporte le lecteur dans un tourbillon d’émotions et de sensations. A ne pas laisser entre toutes les mains, donc…
Ce que dévoile la quatrième…
La quatrième vous en dit un peu plus : Deux nouveaux amants se parlent pour tisser un dialogue ininterrompu, sorte de mélopée incantatoire. Parmi une foule anonyme, parfois sordide, l’homme prendra les visages des amants d’une nuit : il sera entre autres l’officier allemand auquel la femme offrait son corps dans le ghetto de Varsovie ; ce Méditerranéen d’Anazabia ; cet inconnu de New York figé comme éternellement derrière la vitre d’un bar enfumé ; ce mélomane croisé à l’opéra ; ou encore cet Australien monté dans un train à Berlin. Ensemble ils raconteront aussi leur rencontre actuelle, axée autour de ce désir si fort de l’homme pour cette femme qu’il repoussera en permanence le moment de la prendre. Ils parleront beaucoup aussi d’un séjour à venir à Anazabia, qu’ils ont érigée en mythe, ville vers laquelle tendra tout le récit.
Et ce que révèle la première page…
Elle vous dévoile le ton et la forme de cette curieuse histoire, onirique et sensuelle à la fois :
Lui : Vous ne vous souviendrez pas de moi.
Elle : Plus jamais je ne me souviendrai de vous.
– Vous m’oublierez après m’avoir cherché, dans autant de visages, blêmes. Et alors seulement vous pourrez recommencer.
– Je recommencerai oui, l’on croira une caresse qui n’en finirait jamais.
– Vous marcherez dans les rues, vous me chercherez sans cesse.
– Je vous chercherai, c’est vrai, comme je l’ai toujours fait.
– Vous irez où ?
– Partout où je serai sûre de ne pas vous trouver, je tenterai de, vous éviter.
– Vous resterez là-bas sans doute ?
– Oui, je resterai à Anazabia et je crierai votre nom le long de la plage et aussi dans ses rues. Que le soleil m’écrase et je crierai votre nom et je serai nue.
– Ils vous diront, folle ?
– Peut-être, ils ont toujours dit cela de moi. Souvenezvous, à Varsovie-
– À Varsovie dans le ghetto vous étiez, la belle Juive.
– Vous l’officier allemand tous les jours vous veniez, me rendre visite, les voisins avaient peur ils ne comprenaient rien.
– Surtout quand ils entendaient vos cris Hans ! tant de fois crié.
– C’était de peur de vous oublier. Vous oublier alors comme je pourrais vous oublier maintenant comme je pourrais, oublier de vivre.
– Hans Vögel, mon nom d’officier allemand.
– Les cadavres leur puanteur, chaque jour il fallait s’en débarrasser.
– J’ai eu peur dans le ghetto vous savez, peur que l’on ne comprenne.
C’est où c’est quand c’est comment ?
Pour découvrir la suite, rendez-vous le 4 décembre 2015 au 79 avenue Albert à partir de 18 h pour y entendre quelques extraits du livre au son de la guitare d’Alain Everts et au milieu des superbes toiles de Yolanda Calle (qui signe aussi la couverture). Drinks et délices à grignoter sont prévus pour les accompagner.
Au plaisir de vous y voir ?
Sinon, le livre sera disponible en librairies en Belgique et en France, je vous tiendrai informée du prix (économisez déjà une quinzaine d’euros) et des modalités.
En espérant avoir éveillé votre curiosité…