M’étant assigné la mission de faire en sorte que, pour vous, les voies du virtuel ne soient plus tout à fait impénétrables, voici ce qui m’a amenée à les envisager alors qu’au départ j’étais totalement réfractaire, entre autre à cause de l’aspect « auto-édition » de la chose, que je continue d’ailleurs de trouver gênant et qui reste préjudiciable à une diffusion optimale des e-books, indépendamment de leurs qualités. N’hésitez pas à en référer à ma newsletter sur ce brûlant sujet…
Au commencement jaillit le doute
Mon premier signe de ramollissement est venu un jour de mal de dos carabiné où, même couchée dans mon lit, je trouvais bien lourd le malheureux livre que j’étais occupée à lire. 170 g, le poids affiché par le Kindle d’Amazon, « plus petit qu’un livre de poche », s’est tout à coup paré de multiples attraits à mes yeux, sans parler du coût réduit des livres disponibles (5 euros en moins en moyenne sur un broché) et de l’accès gratuit à tous les ouvrages du domaine public !
L’idée commença donc à faire son chemin, mais sans plus. Qui plus est, cela ne concernait que mon statut de lecteur, pas celui d’auteur. Mais que la papivore invétérée que j’étais puisse ne serait-ce qu’envisager la possibilité d’acquérir une liseuse était déjà baroque en soi !
Puis vint le grand saut
Il s’est plutôt effectué en trois étapes, la première à l’occasion de la création de la Ebook Factory, susceptible de pallier mes déficiences techniques et de créer pour moi le document ad hoc, la couverture, de me chercher les photos, d’intégrer les multiples liens et quelques vidéos et de mettre le tout en ligne !
Puis, l’été dernier, m’est venue une idée de livre grand public (qui est loin d’être mon fond de commerce !) sur comment insuffler de la poésie dans sa vie quotidienne ! Je l’ai estimé idéal à exploiter en format e-book plutôt qu’en version papier du fait de mon souci parallèle d’y intégrer des photos (cliquables pour certaines), des liens et de vidéos. Je l’ai donc rédigé, puis je l’ai laissé de côté…
C’est alors que durant les derniers congés de Noël, j’ai lu une tripotée de Lévy et Musso pour me changer de ma traduction XVIIe du moment (L’Ami du roi, de Rose Tremain, anciennement Merivel) et que, aussi étonnant que cela puisse paraître, le déclic s’est fait !
A force de baigner, de livre en livre, dans un univers certes superficiel (analysé pour vous dans une précédente newsletter) mais indécemment riche, je me suis juste dit : j’en ai marre de tirer le diable par la queue (voir mes billets Bela sur les joies d’une vie d’artiste), « on » nous dit qu’il y a des places à prendre en numérique – essentiellement en livres pratiques, scolaires et en jeunesse pour le milieu francophone -, je me lance ! Avec la belle perspective de ne plus attendre la réponse d’un éditeur, de ne plus dépendre de lui non plus, de percevoir mes DA quasi immédiatement et à un taux bien supérieur.
Quand la machine se met en route !
C’est finalement début janvier 2013 que s’est effectué le saut en bonne et due forme, grâce aux compétences de Nathalie de la Ebook Factory. Les modalités techniques d’une
édition et publication sur Amazon n’ont pas été des plus simples étant donné les indications données par Amazon, mais le 19 janvier mon Petit Manifeste de poésie quotidienne était finalement en ligne, il y a trois mois, donc.
Pourquoi avoir choisi Amazon, au fait, et non la vente sur mon site sous format pdf (plus simple que epub !) grâce à une page de vente Paypal ? Parce que c’est la plus grande librairie du monde, que je souhaite ultérieurement publier en anglais – où le marché numérique est florissant, contrairement à la francophonie très en retard dans le domaine -, et parce que je souhaitais tester l’effet Amazon, avec ses classements, meilleures ventes etc., et surtout voir si cela pouvait m’aider à drainer de nouveaux clients…
Vous voulez le compte rendu de mes exploits ?
Comme je ne veux pas que cette newsletter traîne en longueur, j’ai préféré la scinder en deux ; il vous faudra donc attendre la prochaine, patience, patience…
Je suis débordée en ce moment ainsi que je m’en suis déjà expliquée (traduction de 700 p à faire en 7 mois !), mais je vous promets de revenir bien avant plusieurs mois pour la suite ! Sans oublier l’interview d’une auteure qui a réussi, elle (ce qui n’est pas encore tout à fait mon cas, ainsi qu’on le verra…) et la présentation d’un système promotionnel (MyKindex) qui pourrait bien être l’intelligente réponse à de nombreuses questions, et soucis, numériques…
A bientôt, promis juré ! 🙂
Merci, Hélène, pour ta lecture fidèle et ce commentaire ; la suite de cet article (qui ne saurait tarder) devrait te confirmer le bien fondé de passer par l’Ebook Factory, sauf que cela ajoute des frais, tu t’en serais doutée…
J’attendais cet article depuis longtemps! Je comprends bien ton agacement au bout de tout ce temps à attendre la bonne volonté d’un éditeur.
Je comprends aussi ton refus de l’auto-édition car c’est déjà bien difficile de vivre d’amour et d’eau fraîche mais s’il faut en plus payre pour pouvoir écrire!!!
Je serais moi aussi tenter par l’expérience mais des problèmes techniques me bloquent: j’ai essayé avec le logiciel Calibre mais cela n’est pas concluant.
J’aimerais savoir si cela vaut la peine de passer par Ebook Factory!