Hors de Duras, point de salut…
Découverte du jour : un spécial Duras publié par Le Monde des livres !
Fan inconditionnelle, j’ai acheté.
Et je n’ai pas été déçue.
Que vous soyez fan ou curieux, je ne peux que vous recommander cet achat (pour la modique somme de 7,90 euros en France) qui vous permettra de retrouver, de manière à la fois condensée et exhaustive, différents textes et informations concernant cet auteur mythique – la romancière comme la dramaturge comme la cinéaste – que vous aurez alors plaisir soit à retrouver, soit à découvrir !
Au programme :
Des extraits de ses plus grands textes (attention, ne pas tout lire d’une traite comme je l’ai fait, cela devient vite indigeste), à savourer donc à doses homéopathiques. Moi cela m’a permis de redécouvrir Barrage contre le Pacifique et Le Marin de Gibraltar (ses premiers textes) et de savoir que je ne les aimais toujours pas (je préfère, et de loin, le cycle indien et le cycle Atlantique). Il y a aussi des extraits choisis de Le Camion, Ecrire, La Douleur etc.
Des photos, des photos, toujours des photos, déjà vues ailleurs, pour la plupart, mais pas toutes !
Des articles : un portrait par Laure Adler (lire par ailleurs sa superbe biographie de Duras intitulée… Marguerite Duras, en Folio à présent), un article de Dominique Noguez (auteur de Duras, Marguerite, et de Duras, toujours), un autre de Queneau (qui a joué un rôle déterminant dans ses débuts), de Sollers, et encore un autre de Lacan ! Une découverte pour moi que ces articles, et pourtant j’ai beaucoup lu sur Duras !
Une bibliographie exhaustive, pour le moins (romans, théâtre, scénarii, entretiens, biographies, numéros spéciaux etc.), où j’ai noté pour vous le site www.benoitjacob-editions.fr/ permettant de retrouver les traces (pas toujours faciles à pister) de ses films et autre matériel audio.
Et enfin un lexique thématique et alphabétique permettant un survol express de sa vie et de son œuvre entre Amants et Yann, en passant par Insoumission et Narcissisme…
Et aussi :
Pour les grands fans, qui le savent sûrement déjà, noter que les deux volumes publiés il y a peu dans La Pléiade seront bientôt suivis de deux autres…
Et enfin, à l’intention de tous les lecteurs de cette newsletter, n’oubliez pas que Duras a eu des débuts fort difficiles et du mal à se faire publier (on l’oublie souvent), que longtemps elle est restée un auteur confidentiel (on l’oublie aussi), et que c’est surtout avec L’Amant et son Goncourt de 1984 qu’elle a atteint, à 70 ans, la notoriété (et 2 millions d’exemplaires vendus !!) et qu’elle est entrée dans la légende.
N’oubliez néanmoins pas que cette légende, à l’image de son oeuvre, est construite sur le roman de sa vie, et non sur son histoire (le narrateur n’est pas l’auteur, n’est-ce pas ?).
Mon bonus : ce court métrage d’elle que j’aime beaucoup (Les Mains négatives) :
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Si vous craignez de vous embêter d’ici la semaine prochaine, n’hésitez pas à aller vous promener du côté des newsletters que vous auriez pu rater cet été, ou encore du côté de Ma bibliothèque idéale, ma cdthèque idéale, ma dvdthèque idéale et même Ma pinacothèque idéale, à présent finalisées !
Très joli, « une mer qui envahit la plaine de nos rêves lointains » ! Et contente que cet article t’incite à cet achat, tu me diras si tu as aimé aussi.
J’ai remarqué chez Duras que ses livres me poussaient vers l’imagerie cinématographique, oui, mais que ses films me poussaient à fermer les yeux et à me laisser bercer par les mots…
Ce qui me fascine chez Marguerite Duras, c’est son écriture cinématographique. Les mots de Duras sont des instantanés des moments de la vie comme une mer qui envahit la plaine de nos rêves lointains.
Très bon article et je vais de ce pas acheter ce numéro spécial.