Mes années françaises

C e sont les années de la petite enfance, de l'enfance et de l'adolescence, surtout. Pour le reste, je n'ai plus beaucoup été là...

Cela a commencé par une naissance à Boulogne s/r mer, avec des interludes dans l'Aveyron tout du long, des années bénies des dieux, insouciantes et plutôt heureuses. Le déménagement à Nîmes (un peu avant 7 ans) a été le prélude à des années plus difficiles, suivies d'une adolescence boutonneuse et rebelle à Montpellier.

Mon départ à 17 ans aux Etats-Unis m'a certainement sauvé la vie, et bienheureusement évité d'entrer en khâgne...

P uis au retour ce furent les années d'étudiante (à Paul Valéry, Montpellier III), plutôt douces et rieuses, avant un nouveau départ pour les Etats-Unis, puis l'Angleterre (5 ans), avec juste un intermède périlleux d'une année difficile entre les deux.

Au retour d'Angleterre, Nice, pendant un peu plus de deux ans, le paradis sur terre ! Douceur, couleurs, langueur, que du bonheur ! C'est aussi là que j'ai rencontré Rita Gombrowicz, Christine Angot (qui fut une amie), Henri Marchal, auteur de polars et... le pianiste de Charles Aznavour !

Et puis de nouveau le départ, Pays-Bas (pour rejoindre un futur mari), suivi de toutes ces années en Belgique, avec deux résidences de traduction au CITL d'Arles qui n'ont fait que raviver ma nostalgie pour une vie méridionale que j'imagine plus douce et plus rieuse....

L'attachement à mon pays est fort, encore plus à sa langue, qui m'a fait office de pays durant toutes ces années où j'ai dû m'exprimer continuellement dans d'autres langues.

J'y retourne trop peu souvent à mon goût. Et moi qui n'ai eu de cesse de vouloir en partir quand j'étais plus jeune, je ne cesse de souhaiter y retourner ces dernières années, hélas sans succès...